vendredi 20 octobre 2017

20/10 - De Tân Uyên à Than Uyên

Aujourd'hui étape courte : 37 km avec 2 petits cols à passer.



Cela nous laisse le temps de flâner, de profiter de l'ambiance et de faire des photos. D'autant que le temps se dégage. Avec lui reviennent la chaleur et les lumières plus contrastées.





Petit déjeuner : Pho pour Béatrice et Quynh, pain/vache qui rit pour moi. Tout va bien coté digestion mais je préfère y aller avec modération sur le riz. La patronne est une rigolote fort sympathique. Le restaurant est tenu par le couple. Leurs jeunes enfants sont restés dans le sud chez les grands parents. Leur spécialité (ils sont apparemment connus pour cela) : le Pho au canard.





Puis nous partons tranquillement sur la QL32 (route nationale 32). Partout le long de la route, des maisons, des commerces, du monde, de la vie. On reconnaît les hameaux au fait que les maisons se touchent, et les petites villes à leur portique d'entrée...



Bientôt la sortie des écoles. Les gamins vers 10h30 et les plus grands un peu avant midi. Concert de "Hellos !" et festival de sourires... Dans la côte, une ribambelle d'enfants courrent à coté de moi, puis se mettent à pousser le vélo... En rigolant de toutes leurs dents, évidemment.

Petit bonheur pour nous, histoire à raconter entre copains pour eux ? Aïe, ça y'est voilà que je me remets à idéaliser...

Vers 12h15 nous arrivons à Than Uyên (ne pas confondre avec Tân Uyên, d'où nous sommes partis ce matin). La ville est étonnament calme. Peu de motos, presque pas de voitures, quelques bus, personne dans les rues. Serait-ce l'heure de la sieste ? "Oui", nous dit Quynh. "s'il n'y a pas de client, c'est la sieste".

Nous entrons dans un restaurant. Il est vide. Deux employés (?) jouent avec leur smartphone. Quynh commande les plats, toute l'équipe se met en mouvement. Le patron (ou le chef de famille ?) sort de la chambre, nous salue, vérifie que tout est sous contrôle... et retourne se coucher. Presque tout le monde disparaît, nous mangeons tranquilement...

Nous trouvons 300 mètres plus loin un charmant "Nha Ghi" à l'écart de la route, au bord d'un lac. L'après-midi s'annonce paisible...



Le prix est de 300 000 "sans facture"... ou 350 000 "avec facture".  Quynh nous explique : Rien d'illégal là-dedans, juste deux systèmes qui cohabitent : Pour le "sans facture", l'établissement paye une taxe forfaitaire. Par contre, si un client a besoin d'une facture (par exemple pour se faire rembourser), l'hotel doit lui en établir une à partir d'un carnet à souche officiel qu'il doit lui même acheter. Chaque imprimé "coûte" 50 000 : c'est une façon de payer la taxe "au réel". On peut même entrer dans un hotel juste pour acheter une vraie facture. Astuce : aller dormir dans un hotel pas cher ou chez l'habitant, puis demander une facture à 350 000 dans un autre hotel pour se faire rembourser...

Nous laissons passer les heures les plus chaudes bien au frais dans la chambre (climatisée). Les yeux ensommeillés, je repense à la journée d'aujourd'hui : nous n'avons rien visité, traversé aucun site touristique. Nous avons juste suivi la route... et pourtant que d'images ! que de souvenirs !

Il est 16h. Nous repartons faire un tour et profiter de la lumière du soir pendant que Quynh répare ses freins.




En fait, avouons-le, nous allons à la pêche aux sourires... On va dans les collines, à l'écart de la route nationale. Ici aussi, du monde partout, du travail, des visages étonnés. Les bêtes curieuses, c'est nous...

Au fait, si vous voulez voir d'autres photos, voici l'album de Béatrice :
 https://photos.app.goo.gl/oJ7fVsjcIgCE0rqj2

A demain

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