jeudi 19 octobre 2017

19/10 - La montagne mélancolique

Nous nous mettons en route à 7h15 dans la bruine et le brouillard. Le Phan Xi Pang restera invisible.

Sa Pa signifie "la ville dans les nuages"...









Dans cette atmosphère mélancolique, je repense à la journée d'hier...

On a passé un bon moment et on ne regrette rien, bien sûr. Mais où sont les sourires innombrables et les gestes d'hospitalité d'il y a deux ans, sur la route de Nha Trang et dans le Mékong ? les "hellos" à l'heure de la sortie de l'école ?

Nous autres, voyageurs occidentaux, nous idéalisons le pays. Nous le voyons comme nous voudrions qu'il soit : verdoyant, heureux, souriant, débonnaire...

Mais il faut se faire une raison : Ici la vie est dure, alors le tourisme est une aubaine. Chacun en tire profit comme il peut. C'est de bonne guerre et tant pis pour le reste. Et encore, ici l'artisanat est bien vivant. Il y a peu d'intermédiaires entre le producteur et le consommateur...

Même à vélo, nous sommes d'abord des occidentaux, donc riches. Il faut l'accepter, jouer le jeu et faire avec. Après tout nous ne sommes pas à plaindre.

Et puis en dehors des "resort" et des boutiques à touristes, Sa Pa reste une vraie ville, avec sa vie propre, ses commerces, ses chantiers, ses trottoirs défoncés, ses rues boueuses...

Nous venons de franchir le col (2000 mètres). Maintenant c'est parti pour 25km de descente.

Le temps s'éclaircit, la chaleur monte, et... oh ! les sourires et les "hellos" reviennent...

Nous sommes maintenant dans la province de Laï Chau. Nous traversons des bourgades "H'Mong fleurs". Nous croisons les écoliers rentrant chez eux. Dans les maisons/commerces de rue, c'est l'heure du billard ou de la sieste...

Quelques arrêts photos plus tard, Nous arrivons à Tân Uyên, gros bourg chef lieu de district, donc munis de plusieurs "Nha Ghi". (petits hotels). Ce sera donc notre étape de ce soir. Il est 14h30.

Nous choisissons un établissement à l'écart de la route, au bord de la rivière. Une "maison-disjoncteur" bien classique, toute en profondeur et plus haute que large.

Pas de chance il y a un karaoké juste en face. Bah, on est jeudi et demain il faut bosser. Parions que la soirée ne durera pas trop longtemps...

Quynh reste dans la chambre. Nous allons marcher dans la ville. Il y a tant de chose à voir : le marché, les étalages de viande avec les chasse-mouches, les beaux visages lumineux des enfants, droits comme des I sur leurs vélos, les petites venelles à l'écart de la rue principale, avec des bananiers dans les jardins, les chiens apathiques (pas toujours), les motos, les magasins de smartphone éclairés comme des paquebots, ceux où l'on ne vend que des casques de motos, les restaurants de rue, etc..., etc..., "La vie, quoi, le bordel..." (Jacques Higelin - Tombé du ciel)



Tiens, la nuit est tombée.

Ce soir au menu : "My Xia" = nouilles sautées à la viande avec soja, oignons, oeuf. ou "Chao" = soupe de riz.

Le restaurant est un hangar. Le hangar est aussi la maison familiale. la famille dîne en même temps que nous, de son côté.

A demain.

1 commentaire:

  1. Et bien , ca griimpe !
    J espere que le brouillard va s attenuer,
    Bonne route

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